Table of Contents
- Guide d’installation d’Archlinux avec GNOME (novembre 2023)
- Préparatifs et installation de la base
- Clavier et connextion internet
- Partitionnement et montage des volumes
- Installation de la base
- Premières configurations
- Installation de l'environnement graphique
- Connecter NetworkManager
- Logs en clair
- Alsamier
- Installer les greffons gstreamer
- Installer Xorg
- Pilotes graphiques
- Installer les polices
- Installer les pilotes d'impression
- Installer les premiers logiciels
- Créer un utilisateur classique et son mot de passe et configurer visudo
- Installer YaY
- Activer les services
- Installation de Gnome
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Guide d’installation d’Archlinux avec GNOME (novembre 2023)
Dans ce petit guide, je vais détailler l’installation d’Archlinux avec GNOME (pour les autres environnements de bureaux voir les sources ci-dessus). L’installation terminée proposera un environnement suffisamment étoffé pour être utilisable.
Ce tutoriel permet d'installer une Archlinux en monoboot et dualboot avec Windows 11. Il n'y à pas de manipulations particulières à faire ci ce n'est de prévoir une partition UEFI (dédié de préférence) et d'installer Windows en premier. Pour plus d'infos voir : https://www.armandphilippot.com/article/dual-boot-manjaro-windows-uefi.
Sources : Chennux (https://github.com/Chennux/arch-tuto-installation), Fred Bezies (https://framagit.org/FredBezies/arch-tuto-installation/-/blob/master/install.md, https://github.com/FredBezies/arch-tuto-installation/blob/master/install.md), Cardiacman13 (https://github.com/Cardiacman13/Architect/blob/main/lang/README.fr.md), Archlinux (https://wiki.archlinux.org/title/Main_page_(Fran%C3%A7ais)).
Préparatifs et installation de la base
Clavier et connextion internet
Pour obtenir l'iso Archlinux : https://archlinux.org/download/. Seule l'installation en UEFI sera traitée dans ce guide.
Configurer le clavier en français :
loadkeys fr
Vérifier la connexion Internet :
ping 8.8.8.8
Si besoin, pour connecter le wifi il faut utiliser iwd (iNet wireless daemon) :
- https://wiki.archlinux.org/title/Network_configuration/Wireless;
- https://wiki.archlinux.org/title/Iwd
$ iwctl
Obtenir le nom du terminal wifi:
[iwd]# device list
Lister les réseaux valides :
[iwd]# station device get-networks
Se connecter au réseau:
[iwd]# station device connect "SSID"
Partitionnement et montage des volumes
Si tout est fonctionnel, nous pouvons passer au partitionnement. Celui-ci peut se faire par gParted depuis un liveCD en amont :
- http://gparted.org/download.php
- https://manjaro.org/download/
- https://www.linuxmint.com/download.php
Il faut obligatoirement une table de partition GPT en cas d’installation en mode UEFI. Si vous n’êtes pas passé par gParted, il faut utiliser l’outil cgdisk depuis le liveCD d'Archlinux.
Exemple de partitionnement
Référence | Point de montage | Taille | Système de fichiers |
---|---|---|---|
/dev/xxx | /boot/efi | 128 Mo | fat32 |
/dev/xxx | / | 20 Go minimum (sur une machine réelle, 50 Go ou plus est recommandé) | ext4 |
/dev/xxx | Taille de la mémoire vive ou plus – au-dessus de 8 Go de mémoire vive, 1 Go est conseillé | swap | |
/dev/xxx | /home | Le reste du disque | btrfs |
Note : pour la partition /boot/efi, il faut qu’elle soit étiquetée en EF00 à sa création. Pour le swap, c’est la référence 8200. En cas de dualboot avec Windows voir l'intro de ce guide.
Le partitionnement suitant est à appliquer (ici en ext4) :
mkfs.fat -F32 /dev/xxx
mkfs.ext4 /dev/xxx
mkfs.ext4 /dev/xxx
La partition de swap si besoin :
mkswap /dev/xxx
swapon /dev/xxx
Les points de montage
mount /dev/xxx /mnt
mkdir /mnt/{boot,boot/efi,home}
mount /dev/xxx /mnt/boot/efi
mount /dev/xxx /mnt/home
Installation de la base
Choix des mirroirs
Après avoir procédé au partitionnement et à l’attribution des partitions, il faut récupérer la base de notre installation. Avant toute chose il faut configurer la liste des mirroirs avec Reflector :
reflector -c FR -p https -a 12 --sort rate --save /etc/pacman.d/mirrorlist
Note : Ici sont appelé les miroirs français utilisants le protocole https et mis à jour dans les 12 dernières heures. Nous les classons par rapidité et les enregistrons dans le fichier /etc/pacman.d/mirrorlist.
Pacstrap
On passe à l’installation de la base:
pacstrap /mnt base linux linux-{headers,firmware} base-devel pacman-contrib man-{db,pages,pages-fr} texinfo btrfs-progs systemd-sysvcompat
pacstrap /mnt zip unzip p7zip nano gvim mc syslog-ng mtools dosfstools lsb-release ntfs-3g exfatprogs bash-completion ntp cronie
Note : Si on veut utiliser un noyau linux long terme, il faut remplacer sur la première ligne pacstrap le paquet linux par linux-lts et linux-headers par linux-lts-headers. Pour ntfs-3g, c’est utile si vous êtes amené à utiliser des disques formatés en ntfs. Si vous êtes sur un pc portable, l’ajout de tlp est conseillé pour améliorer l’autonomie de la batterie (https://wiki.archlinux.org/index.php/TLP). Si vous désirez rajouter le support des microcodes pour votre processeur, il vous suffira de rajouter soit le paquet amd-ucode (pour AMD) ou intel-ucode (pour Intel). Grub détectera leur présence automatiquement.
Premières configurations
Fichier fstab
Maintenant que les outils de base sont installés, il faut générer le fichier /etc/fstab qui liste les partitions présentes :
genfstab -U /mnt >> /mnt/etc/fstab
Réglages de l'OS
arch-chroot /mnt
Les valeurs linguistiques de l'OS pour les pays francophones comme la France, la Belgique, la Suisse, le Luxembourg ou encore le Canada francophone :
Pays | Locale (LANG) | Clavier (KEYMAP) |
---|---|---|
Belgique | fr_BE.UTF-8 | be-latin1 |
Canada | fr_CA.UTF-8 | cf |
France | fr_FR.UTF-8 | fr-latin9 |
Luxembourg | fr_LU.UTF-8 | fr-latin9 |
Suisse | fr_CH.UTF-8 | fr_CH-latin1 |
Note : ici on choisi les faleurs pour la France.
Clavier en mode texte, créez le fichier /etc/vconsole.conf :
KEYMAP=fr-latin9
FONT=eurlatgr
Localisation française, le fichier /etc/locale.conf :
LANG=fr_FR.UTF-8
LC_COLLATE=C
Note : La deuxième ligne est nécessaire si on apprécie d’avoir le tri par la « casse » (majuscule puis minuscule) activé. Merci à Igor Milhit pour la remarque !
Note : Il faut vérifier que les lignes fr_FR.UTF-8 UTF-8 et en_US.UTF-8 UTF-8 dans le fichier /etc/locale.gen n’ont pas de # devant elles :
Générer les traductions :
locale-gen
Spécifier la locale pour la session courante :
export LANG=fr_FR.UTF-8
Donner un nom à la machine dans le ficher /etc/hostname. Taper le nom sur la première ligne.
Régler le fuseau horaire (ici Paris). Créer un lien symbolique :
ln -sf /usr/share/zoneinfo/Europe/Paris /etc/localtime
Ensuite, deux cas se présentent. Soit on a une machine en mono-démarrage sur Archlinux, et on peut demander à ce que l’heure appliquée soit UTC, soit un double démarrage avec MS-Windows. Restons dans ce premier cas.
hwclock --systohc --utc
Sinon, on ne touche à rien. MS-Windows est un goujat dans ce domaine.
Générer l'image du noyau.
mkinitcpio -p linux
Note : ou linux-lts si vous voulez le noyau lts.
Note : si vous avez une « hurlante » contenant « /run/lvm/lvmetad.socket: connect failed » ou quelque chose d’approchant, ce n’est pas un bug. C’est une alerte sans conséquence. Cf https://wiki.archlinux.org/index.php/GRUB#Boot_freezes
Grub, le chargeur de démarrage
pacman -Syy grub os-prober efibootmgr
mount | grep efivars &> /dev/null || mount -t efivarfs efivarfs /sys/firmware/efi/efivars
Note : cette ligne permet de vérifier un point de montage et de l’activer au besoin.
grub-install --target=x86_64-efi --efi-directory=/boot/efi --bootloader-id=arch_grub --recheck
Note : cette ligne installe Grub.
Pour éviter tout problème de démarrage par la suite (spécialement dans VirtualBox), il est conseillé de rajouter les commandes suivantes :
mkdir /boot/efi/EFI/boot
cp /boot/efi/EFI/arch_grub/grubx64.efi /boot/efi/EFI/boot/bootx64.efi
Après avoir généré l'image noyau et installé grub, il faut passer au fichier de configuration du lanceur :
grub-mkconfig -o /boot/grub/grub.cfg
Note : en cas de double démarrage avec une autre distribution GNU/Linux déjà installée, il n'est pas indispensable d'installer de bootloader sous Archlinux. Il suffit de faire une commande comme update-grub dans la distribution installée en parallèle d'Archlinux.
Bien entendu, aucune erreur ne doit apparaître.
Saisie du mot de passe root
passwd
Réseau
Installer et activer NetworkManager :
pacman -S networkmanager
systemctl enable NetworkManager
Installer et activer le bluetooth :
pacman -S bluez bluez-utils bluez-plugins
systemctl enable --now bluetooth.service
NOTE 1 : pour utiliser NetworkManager avant d'y avoir accès graphiquement : https://wiki.archlinux.org/title/Netctl_(Fran%C3%A7ais)
Configuration de pacman.conf
UseSyslog
Color
CheckSpace
VerbosePkgLists
ParallelDownloads = 5
ILoveCandy
Quitter et redémarrer
exit
umount -R /mnt
reboot
Note : éjecter le support d’installation pour éviter des problèmes au démarrage suivant.
Installation de l'environnement graphique
Connecter NetworkManager
Il y a des étapes communes à tous les environnements. Une fois le système redémarré, on se connecte en root. NetworkManager étant déja installé le réseau fonctionne. Pour le wifi :
nmcli device wifi list
nmcli device wifi connect SSID_or_BSSID password password
Logs en clair
Si on veut avoir les logs en clair en cas de problème, il faut modifier le fichier /etc/systemd/journald.conf en remplaçant la ligne :
#ForwardToSyslog=no par ForwardToSyslog=yes
Alsamier
Lancer la commande du même nom pour configurer le niveau sonore. Une fois l’ensemble configuré, pour le conserver tel :
alsactl store
Installer les greffons gstreamer
Les greffons gstreamer donneront accès aux fichiers multimédias une fois Gnome lancé :
pacman -S gst-plugins-{base,good,bad,ugly} gst-libav
Installer Xorg
pacman -S xorg-{server,xinit,apps} xdg-user-dirs
Note : pour le pavé tactile de certains ordinateurs portables -> xf86-input-synaptics.
Pilotes graphiques
Ici la liste des pilotes disponibles selon les cartes graphiques :
Il est recommandé dans la plupart des cas de n'installer aucun pilote pour les cartes graphiques Intel:
pacman -S mesa
Installer les polices
pacman -S ttf-{bitstream-vera,liberation,dejavu,carlito,caladea} gnu-free-fonts freetype2 noto-fonts{,-extra,-cjk,-emoji}
Note : pour les polices Microsoft, le paquet ttf-ms-fonts est dans l'AUR
Installer les pilotes d'impression
pacman -S cups hplip python-pyqt5 foomatic-db{,-ppds,-gutenprint-ppds,-nonfree,-nonfree-ppds} gutenprint
Installer les premiers logiciels
pacman -S firefox firefox-i18n-fr libreoffice-still libreoffice-still-fr hunspell hunspell-fr gimp gimp-help-fr xsane vlc gnome-disk-utility neofetch htop keepassxc
Créer un utilisateur classique et son mot de passe et configurer visudo
useradd -m -g wheel -c 'Nom complet de l’utilisateur' -s /bin/bash nom-de-l’utilisateur
passwd nom-de-l’utilisateur
On va configurer sudo en utilisant visudo qui modifie /etc/sudoers.Penser à préciser l'éditeur souhaité en exécutant la commande :
EDITOR="nano" visudo
Il faut aller, en utilisant la flèche du bas jusqu’à la ligne "# Uncomment to allow members of group wheel to execute any command" et enlever # sur la ligne qui suit.
Installer YaY
sudo pacman -S git
git clone https://aur.archlinux.org/yay
cd yay
makepkg -sri
Activer les services
Pour être certain d’avoir le bon clavier au démarrage de GDM :
sudo localectl set-x11-keymap fr
Pour les services :
sudo systemctl enable syslog-ng@default → *gestion des fichiers d’enregistrement d’activité*
sudo systemctl enable cronie → *pour les tâches récurrentes*
sudo systemctl enable avahi-{daemon,dnsconfd} → *dépendances de Cups*
sudo systemctl enable cups → *cups pour les imprimantes*
sudo systemctl enable ntpd → *pour synchroniser l’heure en réseau.*
sudo systemctl enable systemd-oomd → *tue automatiquement les processus trop gourmands*
sudo systemctl enable fstrim.timer → *optimisations pour les SSD (inutile sur les HDD)*
exit
Installation de Gnome
Installer les paquets de GNOME. Le paquet telepathy permet d’ajouter le maximum de support pour les comptes utilisateurs en ligne.
sudo pacman -S gnome gnome-extra gnome-software-packagekit-plugin system-config-printer telepathy shotwell rhythmbox unoconv mtpfs
Ensuite, on lance GDM :
sudo systemctl start gdm.service
Si tout se passe bien : on l'active au démarrage.
sudo systemctl enable gdm.service
Il faut penser à vérifier que le clavier est correctement configuré. Ce qui se fait dans menu système unifié, paramètres.
Bonne découverte.